Passoires thermiques et prêts immobiliers : pourquoi les banques ne financent plus certains biens

By Laurent

Le marché immobilier est en pleine transformation, et un critère devient de plus en plus décisif : la performance énergétique des logements. Les banques, autrefois focalisées sur la solvabilité des emprunteurs, intègrent désormais un paramètre environnemental majeur dans leurs décisions de financement. Alors pourquoi certaines banques refusent-elles de financer l’achat de passoires thermiques ? Et comment contourner cette problématique pour réussir votre projet immobilier malgré tout ?

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Des prêts refusés pour les biens énergivores

La montée en puissance de la conscience écologique et la législation de plus en plus stricte sur les performances énergétiques ont bouleversé les règles du jeu. Les passoires thermiques, ces logements mal isolés et coûteux en énergie, deviennent un véritable frein dans le processus de financement.

Les banques scrutent désormais les diagnostics de performance énergétique (DPE) avant d’accorder un prêt. Pour les biens classés F ou G, correspondant aux pires notations, il devient de plus en plus fréquent de voir les établissements refuser de financer l’acquisition. Le coût des travaux pour rénover ces logements et les rendre plus écologiques est jugé trop risqué pour les banques, surtout si l’emprunteur n’a pas prévu d’engager des améliorations rapidement.

Selon les experts, ce phénomène va s’accentuer à l’avenir, avec des politiques bancaires encore plus strictes concernant les biens énergivores. D’ici 2028, les logements mal classés pourraient même être exclus du marché locatif, renforçant ainsi la nécessité pour les investisseurs de se tourner vers des biens plus performants.

Pourquoi un tel durcissement des conditions ?

Le durcissement des conditions de prêt pour les passoires thermiques repose sur deux facteurs principaux :

  1. Les enjeux environnementaux
    La réduction des émissions de gaz à effet de serre est une priorité nationale et européenne. La rénovation énergétique des bâtiments fait partie des objectifs fixés par les plans climatiques. Les passoires thermiques, responsables de fortes consommations d’énergie, sont dans la ligne de mire des gouvernements et des banques, qui souhaitent s’aligner sur les politiques environnementales.
  2. Le risque financier pour les banques
    Les biens énergivores sont synonymes de factures énergétiques très élevées pour les futurs propriétaires. En cas de difficultés financières, ces coûts supplémentaires peuvent impacter la capacité de remboursement des emprunteurs. Les banques préfèrent donc limiter leur exposition à ce type de risque en orientant leurs financements vers des biens plus performants.
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Cette nouvelle réalité pousse les acquéreurs et investisseurs à revoir leurs stratégies. Les biens anciens, autrefois prisés, doivent désormais être rénovés pour correspondre aux nouveaux standards. Sans cela, emprunter pour investir dans l’immobilier locatif pourrait devenir mission impossible pour certains profils.

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Des solutions pour contourner le problème des passoires thermiques

Même si la situation semble complexe, il existe des solutions pour contourner la problématique des passoires thermiques et obtenir un financement pour ces biens, à condition de bien préparer son projet.

1. Engager des travaux de rénovation énergétique

La première solution consiste à prévoir des travaux de rénovation énergétique dès l’achat du bien. De nombreuses banques sont prêtes à financer l’acquisition de passoires thermiques si l’emprunteur s’engage à améliorer la performance énergétique du logement. Pour cela, il est essentiel d’établir un plan de rénovation solide et chiffré. Cela peut inclure :

  • L’isolation thermique des murs et des combles
  • Le remplacement des fenêtres
  • L’installation d’un système de chauffage plus performant (pompe à chaleur, chaudière à condensation, etc.)
  • L’utilisation d’énergies renouvelables, comme l’ajout de panneaux solaires

En montrant aux banques que des travaux sont prévus, vous pourriez non seulement obtenir un prêt, mais aussi bénéficier de taux plus avantageux, voire de lignes de crédit à taux zéro dédiées à la rénovation énergétique.

2. Profiter des aides financières et subventions

Pour alléger le coût des travaux, les acquéreurs peuvent également bénéficier de plusieurs aides financières et subventions publiques. Parmi les dispositifs les plus populaires, on retrouve :

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  • MaPrimeRénov’ : cette aide permet de financer une partie des travaux de rénovation énergétique. Elle est accessible à tous les propriétaires, qu’ils soient occupants ou bailleurs.
  • Les certificats d’économies d’énergie (CEE) : les entreprises d’énergie participent au financement de certains travaux en échange de certificats.
  • L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) : ce prêt permet de financer les travaux de rénovation énergétique sans payer d’intérêts.

Ces aides peuvent considérablement réduire l’effort financier nécessaire pour rendre un bien éco-responsable et augmenter vos chances d’obtenir un crédit immobilier.

3. Anticiper la montée en puissance des exigences bancaires

Pour les investisseurs, il est impératif de se former avant d’investir dans l’immobilier pour bien comprendre les enjeux de performance énergétique. Acheter un bien mal noté sans prévoir de rénovation pourrait devenir un véritable fardeau financier à court et moyen terme. Se renseigner sur les futures réglementations, les évolutions du marché et les solutions de financement est plus que jamais essentiel pour investir dans l’immobilier de façon durable et rentable.

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Quel avenir pour les passoires thermiques ?

Le sort des passoires thermiques est scellé : sans rénovation, ces biens seront progressivement marginalisés sur le marché. Les propriétaires qui ne s’adaptent pas risquent de perdre en valeur et en attractivité locative. Investir dans des biens rénovés ou prêts à l’être est donc la clé pour tirer profit du marché immobilier dans les années à venir.

Cependant, pour les acheteurs motivés par l’acquisition de ces biens énergivores, des opportunités existent toujours, à condition de prévoir des améliorations énergétiques. Les banques, conscientes des évolutions du marché, tendent à privilégier ces projets écologiques, permettant ainsi à certains profils d’obtenir des conditions de financement avantageuses.

Ne laissez pas vos proches dans l’ignorance sur l’impact de la performance énergétique dans l’obtention de prêts immobiliers. Partagez cet article et faites-nous part de vos expériences et questions en commentaire !

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