La question de l’avenir des pavillons à Cergy agite les débats locaux, notamment lors des récentes discussions autour du nouveau Plan local d’urbanisme (PLU). Face à une densification urbaine croissante et une crise du logement sans précédent, l’habitat pavillonnaire semble de plus en plus menacé. Mais est-ce vraiment la solution pour répondre aux besoins des habitants ?
Une ville marquée par la densification
Depuis plusieurs années, Cergy se transforme sous l’impulsion de programmes de logements collectifs. Avec 80 % de l’habitat sous forme d’immeubles et seulement 20 % pavillonnaire, la ville a fait le choix d’une urbanisation verticale. Cette tendance est encore renforcée par le nouveau PLU, qui prévoit une poursuite de la densification pour répondre à la demande de logements, en particulier sociaux.
Cependant, cette orientation fait l’objet de critiques. Alexandre Pueyo, conseiller municipal d’opposition (LR), déplore la faible proportion de pavillons dans une ville où beaucoup de familles souhaitent s’installer. « De nombreux Cergyssois sont obligés de chercher des pavillons dans les villes alentour », affirme-t-il, soulignant un déséquilibre entre les types d’habitats.
Une crise du logement qui pèse sur les choix d’urbanisme
Le problème du manque de pavillons à Cergy est intrinsèquement lié à la crise du logement. Selon la majorité municipale, il est difficile de répondre à cette demande en raison de la pénurie de terrains disponibles. Jean-Paul Jeandon, maire PS de Cergy, a d’ailleurs insisté sur ce point lors du dernier conseil municipal : « Cergy restera une ville de logements collectifs, car l’espace manque pour construire des pavillons. »
Pour Éric Nicollet, adjoint à l’aménagement et à l’habitat, l’étalement urbain n’est pas une solution. Il rappelle que la construction de logements collectifs permet de loger plus de personnes tout en limitant l’impact sur les espaces verts. « Face à la crise du logement, il est nécessaire de construire à proximité des transports et des services publics, notamment pour les plus modestes », explique-t-il.
Un rêve de pavillon difficilement réalisable ?
Malgré la forte demande, la construction de pavillons semble de plus en plus compromise à Cergy. La ville doit concilier la réalité d’un espace restreint et la nécessité de loger un maximum de personnes. Si les partisans d’un retour aux pavillons estiment que cela favoriserait une meilleure mixité sociale, la majorité reste persuadée que l’habitat collectif est la seule réponse viable.
Pour l’instant, le nouveau PLU acte la poursuite de la densification tout en prévoyant une réduction modérée du rythme de construction de logements sociaux. « Nous allons ralentir, mais notre priorité reste de loger les habitants à des prix abordables », conclut Jean-Paul Jeandon, conscient des enjeux à venir pour Cergy.
Face à ces choix difficiles, il semble que le modèle pavillonnaire soit en perte de vitesse dans une ville qui privilégie la densité pour faire face à la crise du logement. Que pensez-vous de ces orientations ? Partagez vos avis et n’oubliez pas de vous inscrire à notre Newsletter pour suivre l’actualité locale.