Le projet de loi de finances pour 2025 a apporté de mauvaises nouvelles pour les propriétaires engagés dans la rénovation énergétique. Avec une coupe significative d’un milliard d’euros dans le budget de MaPrimeRénov, le gouvernement semble ralentir les efforts vers une meilleure efficacité énergétique des logements. Une décision qui suscite inquiétude et frustration chez de nombreux acteurs du secteur.
MaPrimeRénov : une réduction qui inquiète
Annoncée comme une mesure phare pour encourager les rénovations énergétiques, MaPrimeRénov subira en 2025 une baisse conséquente de son budget. Alors qu’elle avait été largement renforcée ces dernières années pour soutenir les ménages dans leurs travaux, cette diminution de 1 milliard d’euros contraste avec les ambitions affichées par le gouvernement. Pour les propriétaires, cela représente un sérieux frein dans la lutte contre les passoires thermiques, au moment même où la pression réglementaire s’accroît, notamment avec les échéances sur l’interdiction de location des logements mal classés.
Les propriétaires sont ainsi confrontés à un paradoxe : d’un côté, l’État les incite fortement à rénover pour respecter les nouvelles normes énergétiques, mais de l’autre, il réduit les aides financières nécessaires pour y parvenir. Une situation qui pourrait bien ralentir considérablement le rythme des rénovations.
Les échéances de la décence énergétique retardées, mais les inquiétudes persistent
Le Premier ministre Michel Barnier avait récemment évoqué un possible report des échéances sur la décence énergétique des logements. Selon les dispositions actuelles, les logements classés G ne pourront plus être loués à partir de l’an prochain, tandis que ceux classés F et E seront concernés en 2028 et 2034 respectivement. Ce report, bien qu’il offre un répit pour certains propriétaires, ne dissipe pas les doutes quant à la capacité des ménages à entreprendre des travaux sans un soutien financier solide.
L’autre mesure qui suscite des préoccupations est la fin du taux réduit de TVA à 5,5 % pour l’installation de chaudières à gaz. À partir de 2025, le taux appliqué passera à 10 %, ce qui augmente encore les coûts pour les propriétaires voulant rendre leur logement plus performant énergétiquement.
Un avenir incertain pour les rénovations d’ampleur
Alors que la transition énergétique est l’un des grands enjeux de la décennie, les coupes budgétaires risquent de freiner les rénovations énergétiques d’ampleur nécessaires pour transformer le parc immobilier français. Avec la baisse des aides de MaPrimeRénov, les propriétaires devront supporter un reste à charge plus important, ce qui pourrait en décourager plus d’un à se lancer dans des travaux coûteux.
Les débats parlementaires à venir sur le projet de loi de finances seront cruciaux pour définir les contours du soutien à la rénovation énergétique. De nombreux acteurs du secteur plaident pour un rétablissement des budgets, sans quoi la transition énergétique pourrait bien prendre du retard.
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