SCPI Primopierre : cette troisième baisse de prix va-t-elle relancer l’intérêt des investisseurs ?

By Laurent

Les investisseurs immobiliers surveillent de près la SCPI de bureaux Primopierre, gérée par Praemia. En passe d’annoncer une nouvelle baisse de prix pour la troisième fois, cette évolution pourrait bien marquer un tournant pour ceux qui cherchent à investir facilement dans l’immobilier locatif. Mais derrière cette baisse se cachent des défis structurels qui interrogent sur l’avenir de cette SCPI.

Une baisse de prix attendue et nécessaire

La SCPI Primopierre, spécialisée dans les immeubles de bureaux en région parisienne, va officiellement réduire son prix de souscription. Cette décision, qui devrait être confirmée en fin de semaine, marque la troisième baisse depuis 2023. Pourquoi une telle révision ? La valeur de reconstitution de la SCPI, établie au 30 juin 2024, a de nouveau chuté, imposant cette correction. Le nouveau prix envisagé, inférieur à 168 euros, nécessite un ajustement de la valeur nominale de la part, actuellement fixée à 150 euros.

Une réunion en assemblée générale prévue pour ce jeudi 3 octobre décidera de cette modification, soulignant le processus technique derrière cette révision. Si vous cherchez à investir dans l’immobilier avec une SCPI, il est important de suivre de près ces changements pour mieux comprendre leurs implications à long terme.

Les difficultés de Primopierre : un signal pour les investisseurs

Primopierre n’en est pas à son premier ajustement. En moins d’un an, la SCPI a déjà abaissé son prix de souscription deux fois : une baisse de 13,5 % en septembre 2023, suivie d’une nouvelle réduction de 6,7 % en février 2024. Au total, c’est une dévaluation de 19,2 % pour cette SCPI qui gère encore plus de 3 milliards d’euros d’actifs. La diminution continue de la valeur des bureaux en région parisienne en 2024 a renforcé la nécessité de cette troisième baisse.

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Les investisseurs qui se demandent si cette baisse relancera l’intérêt de nouveaux souscripteurs doivent également considérer la situation de la liquidité. À fin juin 2024, plus de 8,3 % du capital de Primopierre était en attente de cession, soit plus de 240 millions d’euros. Une proportion inquiétante qui risque de décourager ceux qui veulent se former à l’investissement immobilier en explorant les SCPI comme une option de placement.

« Ce troisième ajustement de prix pourrait bien s’avérer décisif pour rétablir la santé financière de la SCPI et offrir un point d’entrée attractif aux investisseurs. »

Les raisons structurelles derrière la baisse

Au-delà des prix, les difficultés de Primopierre sont profondément ancrées dans des problématiques structurelles. La remontée brutale des taux d’intérêt entre 2022 et 2023 a particulièrement touché cette SCPI, qui possède de nombreux grands ensembles de bureaux occupés par des géants tels que Thales, RTE, ou encore Alstom. Bien que ces locataires soient fiables, leur rendement locatif reste faible, limitant ainsi le taux de distribution de la SCPI, qui s’établit à 4,12 % en 2023.

En parallèle, le taux d’occupation financier de Primopierre reste médiocre, avec 87,7 %, tandis que 12,3 % des bureaux étaient vacants à la fin du premier semestre 2024. Cet état des lieux, combiné à un endettement élevé de 32,7 %, accentue les défis de la SCPI. Les investisseurs doivent donc être conscients de cet effet de levier qui amplifie les fluctuations du marché immobilier.

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Une baisse pour un nouvel élan ?

Malgré ces difficultés, cette nouvelle baisse de prix pourrait bien représenter une opportunité pour relancer la collecte de Primopierre. Avec un prix décoté par rapport aux dernières expertises, les nouveaux investisseurs pourraient être séduits par l’idée de saisir une opportunité d’investissement à moindre coût. Cela dit, la prudence reste de mise, surtout face aux incertitudes qui continuent de peser sur le marché des bureaux, notamment en région parisienne.

« Cette baisse de prix n’est pas seulement un ajustement technique, c’est un pari sur l’avenir du marché immobilier et un signal fort envoyé aux investisseurs. »

En définitive, pour ceux qui s’interrogent sur l’opportunité d’investir dans une SCPI, il est clair que la situation de Primopierre doit être suivie de près. Les prochains mois seront décisifs pour savoir si cette baisse suffira à redynamiser l’intérêt des investisseurs, ou si elle marquera une nouvelle étape dans les défis que cette SCPI devra surmonter.

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