Les agents immobiliers alertent : les frais d’agence pour la location de logement pourraient bientôt augmenter. Les locataires doivent se préparer à des coûts supplémentaires. Explications sur les raisons de cette possible hausse et ses implications.
Une hausse attendue depuis dix ans
Début juillet, trois syndicats de professionnels de l’immobilier – Unis, FNAIM et SNPI – ont déposé un recours devant le Conseil d’État pour demander une hausse de leurs honoraires. Ces frais, gelés depuis dix ans, sont jugés trop bas par les agents immobiliers.
Actuellement, les frais d’agence sont plafonnés à :
- 8 euros par mètre carré en zone détendue
- 10 euros par mètre carré en zone tendue
- 12 euros par mètre carré en zone très tendue
Les agents immobiliers considèrent que ces plafonds ne permettent plus de couvrir les coûts actuels de leur activité. La loi Alur de 2014, qui prévoit une révision annuelle des honoraires par arrêté ministériel, n’a jamais été appliquée, créant une situation difficile pour les agences.
Une augmentation inévitable ?
Les professionnels de l’immobilier estiment que pour rattraper ces années de stagnation, une augmentation de 13,75 % est nécessaire. Cette hausse pourrait permettre à de nombreuses agences de survivre, alors que le secteur connaît une crise majeure. En effet, le nombre de faillites d’agences a augmenté de 112 % en un an, avec 1 120 fermetures entre mai 2023 et avril 2024.
Prenons un exemple concret : pour un appartement de 50 mètres carrés à Bordeaux, situé en zone tendue, les frais d’agence passeraient de 650 à 740 euros, état des lieux compris. Une différence de 90 euros qui pourrait peser lourd pour les nouveaux locataires, notamment les étudiants en pleine recherche de logement avant la rentrée universitaire.
Des répercussions pour les locataires
Si le Conseil d’État répond favorablement à cette demande, les locataires devront se préparer à cette hausse imminente. Cette augmentation des frais d’agence pourrait avoir des conséquences importantes sur le marché locatif, particulièrement en période de déménagement. Les syndicats immobiliers espèrent ainsi obtenir un ajustement qu’ils jugent nécessaire pour la viabilité de leur profession.
Un enjeu majeur pour les agents immobiliers
Les syndicats des professionnels de l’immobilier mettent en avant que cette hausse des frais est cruciale pour leur survie. Ils soulignent que le gel des honoraires, malgré la possibilité de révision annuelle, a contribué à une situation économique difficile pour les agences. Avec des coûts de fonctionnement en hausse et une demande toujours forte, cette révision tarifaire apparaît comme une solution pour stabiliser le secteur.
Conclusion
Le sort de cette demande est désormais entre les mains du Conseil d’État. Une décision favorable pourrait redonner un peu d’oxygène aux agents immobiliers, mais elle pèserait aussi sur les locataires. Certains locataires pensent même à s’orienter vers un logement en coliving pour éviter les frais.
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