Déduire les primes d’assurance emprunteur des revenus fonciers : le guide complet

By Laurent

Investir dans l’immobilier locatif peut se révéler être une stratégie financière judicieuse, surtout lorsqu’il est possible de réduire la base imposable en déduisant certaines dépenses, dont les primes d’assurance emprunteur. Cet article vous guide à travers les conditions et les méthodes pour optimiser vos revenus fonciers en déduisant ces primes.

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En bref…

Pour les investisseurs immobiliers locatifs et les propriétaires-bailleurs, il est possible de déduire les primes d’assurance emprunteur des revenus fonciers sous certaines conditions. Cela concerne uniquement les biens destinés à la location et soumis au régime réel d’imposition.

La déduction s’applique aux dix premières années de souscription, et les justificatifs des paiements doivent être conservés. En plus des primes d’assurance emprunteur, d’autres charges comme les frais de dossier et les intérêts d’emprunt peuvent également être déduites, permettant une optimisation fiscale significative de vos revenus locatifs.

Pourquoi la déduction des primes d’assurance emprunteur est avantageuse

Lorsque l’on souhaite investir dans l’immobilier (voir le guide), l’un des principaux objectifs est de maximiser la rentabilité des biens locatifs. Les primes d’assurance emprunteur représentent souvent une dépense substantielle. Heureusement, dans le cadre d’un investissement locatif, ces primes peuvent être déduites des revenus fonciers, à condition de respecter certaines conditions. Cette déduction permet de réduire la base imposable, allégeant ainsi la charge fiscale annuelle.

L’assurance emprunteur, obligatoire pour obtenir un prêt immobilier, protège l’emprunteur en cas d’incapacité de remboursement due à des événements tels que le décès, l’invalidité ou la perte d’emploi. En intégrant cette dépense dans vos charges déductibles, vous optimisez non seulement la gestion de votre prêt mais aussi votre stratégie fiscale.

Conditions pour bénéficier de la déduction des primes

Régime d’imposition et justifications nécessaires

Pour que les primes d’assurance emprunteur soient déductibles, le propriétaire doit être soumis au régime réel d’imposition. Ce régime permet de déduire les charges réelles supportées, contrairement au régime micro-foncier qui offre un abattement forfaitaire de 30 % mais ne permet pas de déduire les primes d’assurance emprunteur.

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Il est crucial de pouvoir justifier toutes les primes payées. Conservez les quittances, contrats et relevés de cotisation pour répondre à d’éventuelles demandes de l’administration fiscale. Bien que ces justificatifs ne soient pas requis lors de la déclaration initiale, ils doivent être disponibles en cas de contrôle fiscal.

Types de biens et période de déduction

La déduction des primes d’assurance emprunteur concerne uniquement les biens destinés à la location. Ainsi, les résidences principales ne sont pas éligibles. De plus, seules les dix premières années de souscription sont prises en compte pour cette déduction. Si la déduction dépasse les revenus fonciers, le déficit foncier peut être reporté sur les déclarations futures, dans la limite de 10 700 euros par an.

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Processus de déclaration des primes d’assurance emprunteur

Comment remplir le formulaire 2044

Pour déclarer vos primes d’assurance emprunteur, inscrivez-les sur le formulaire de déclaration 2044 dans la section dédiée aux intérêts d’emprunt. Les primes doivent être détaillées en ligne 250, distinctement des autres charges financières. Cette déduction s’effectue chaque année, réduisant ainsi l’assiette imposable de vos revenus fonciers.

Importance de la documentation

Même si les justificatifs ne sont pas requis lors de la déclaration initiale, il est impératif de conserver tous les documents relatifs aux paiements des primes. Cela inclut les contrats d’assurance, quittances de paiement et relevés de frais. Ces documents seront indispensables en cas de vérification par l’administration fiscale, garantissant ainsi la légitimité de vos déductions.

Exemples concrets et calcul des déductions

Illustration avec un cas pratique

Prenons l’exemple d’un propriétaire qui perçoit 12 000 € de loyers par an pour un bien locatif. Pour un prêt immobilier de 200 000 € sur 25 ans, il paie 150 € par mois en assurance emprunteur, 15 € par mois pour une assurance propriétaire non-occupant (PNO) et 25 € par mois pour une garantie loyers impayés (GLI).

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Type de primeMontant annuel
Assurance emprunteur1 800 €
Assurance PNO180 €
Garantie loyers impayés (GLI)300 €

Après déduction de ces primes, le revenu imposable passe de 12 000 € à 9 720 €. Cette réduction de l’assiette imposable permet de diminuer considérablement la charge fiscale.

Autres charges déductibles

En plus des primes d’assurance emprunteur, diverses autres charges peuvent être déduites des revenus fonciers. Parmi celles-ci, on trouve les frais de dossier, les frais d’inscription hypothécaires, les intérêts d’emprunt, les frais de caution et les commissions bancaires. Ces déductions contribuent à optimiser encore davantage la rentabilité de l’investissement locatif.

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Limites et exclusions des déductions

Quelles dépenses ne sont pas déductibles ?

Certaines dépenses ne sont pas éligibles à la déduction des revenus fonciers. Il s’agit notamment des frais de notaire, des frais de garantie, des coûts d’acquisition du bien immobilier et des intérêts de compte courant ou d’épargne. Les dépenses de confort ou d’amélioration, telles que les travaux de décoration ou d’aménagements non essentiels, ne sont pas déductibles non plus.

Bien comprendre les exclusions pour éviter les erreurs

Il est indispensable de bien distinguer les charges déductibles des dépenses non éligibles pour éviter des erreurs lors de la déclaration. Les exclusions sont principalement liées à des dépenses qui n’ont pas un impact direct sur la génération des revenus locatifs ou qui sont considérées comme des investissements personnels ou de confort.

Pour conclure : Déduire les primes d’assurance emprunteur des revenus fonciers est une stratégie fiscale avantageuse pour les investisseurs immobiliers locatifs et les propriétaires-bailleurs. En respectant les conditions et en étant rigoureux dans la conservation des justificatifs, vous pouvez optimiser la rentabilité de votre investissement. D’ailleurs, si vous souhaitez réduire le prix de votre assurance actuelle, n’hésitez pas à simuler vos nouvelles mensualités avec notre comparateur d’assurance emprunteur.

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